Que faire du patrimoine internet d’une personne décédée ?
Mis à part quelques irréductibles iconoclastes pour qui internet est un espace lointain et inaccessible, la plupart d’entre nous possède une connexion internet et a ouvert un compte dans nombre de services de type réseaux sociaux, messagerie, forum, rencontre, etc.
Générant ainsi ce qu’on pourrait appeler un patrimoine digital.
Que faire du patrimoine internet d’une personne décédée ?
Mort numérique
Les données personnelles doivent le rester et ne sont pas transmissibles. Ainsi la CNIL est totalement rigide sur le fait que les identifiants et mots de passe ne sont pas transmissibles et par conséquent les données personnelles d’un usager décédé ne peuvent pas être accessibles ni supprimées et encore moins transmises.
La mort numérique est à l’instar de la mort naturelle, définitive et éternelle.
Mises à jour des données
Si l’accès aux données du défunt est inaccessible, il est toutefois possible de se rapprocher du gestionnaire des comptes des plateformes de partage afin de leur demander la mise à jour de leur base en mentionnant l’état de la personne décédée.
Cette démarche est toutefois aléatoire car les responsables du traitement des données de sont pas tenus d’y accéder.
Toutefois, parmi les grandes plateformes du web, certaines facilitent une mise à jour de leur base.
Par exemple Twitter propose un formulaire permettant de demander la fermeture du compte du défunt moyennant la fourniture de preuves du décès et des liens existants avec la personne décédée.
De son côté, Facebook ne supprime pas le compte devenu restreint à la seule consultation par les « amis » du défunt.
Google est actuellement le plus compréhensible en la matière puisqu’il met à disposition de ses utilisateurs un « gestionnaire de compte inactif » qui permet de gérer à tout moment les données liées à son compte Google, y compris Gmail, YouTube, Google+, etc.
La nouvelle Loi « pour une république numérique » tient à apporter une solution à cet état de fait en définissant les conditions dans lesquelles certaines données pourraient être transmises post mortem selon certaines conditions. Ce projet de loi en cours d’élaboration permettra probablement de gérer le patrimoine internet d’une personne décédée.