Bien gérer une location saisonnière
Louer son appartement ou sa maison de façon saisonnière est une excellente opportunité pour rentabiliser son investissement immobilier. Les plateformes permettant la mise en relation entre les propriétaires et les locataires ne manquent pas.
Toutefois, les données contractuelles nécessitent une grande précision afin que la location saisonnière soit pertinente pour les propriétaires. Découvrons toutes les informations essentielles afin de bien se protéger (paiement, usurpation d’identité) et de bien gérer la relation avec les locataires.
Tout pour la sécurité
Avant tout, mettre ses objets de valeur à l’écart des regards.
La principale interrogation d’un propriétaire est bien souvent relative à la sécurité de ses biens. En effet, lorsque son bien immobilier est loué à des inconnus, il est préférable de se prémunir afin d’éviter toutes mauvaises surprises (casses, vols, etc…).
A ce titre, quelques précautions sont à prendre comme, par exemple, en plaçant tous les biens de valeur dans une pièce fermée à clé (armoire, cagibi). Il peut s’agir de ses bijoux, de son matériel informatique ou encore des biens ayant une valeur sentimentale.
Etat des lieux et caution
Concernant les meubles et les équipements (piscine, sauna, etc…), il est primordial de demander le versement d’une caution avant l’entrée dans les lieux (20 % du montant du séjour). Selon les cas, les propriétaires sont libres de l’encaisser ou non. La règle générale est de l’encaisser si le séjour excède 2 semaines.
Egalement, il est vivement recommandé de réaliser un état des lieux afin de limiter les risques au maximum. Il s’agit d’un document contractuel sur lequel de nombreuses informations précises doivent être indiquées : pièce par pièce et tous les meubles. Pour vous simplifier la vie, optez pour un modèle d’état des lieux qu’il vous suffira de remplir.
Assurance de son bien immobilier et paiement des vacanciers
Une assurance pour les vacanciers et les propriétaires.
Aussi, dans le cadre d’une location saisonnière, il est indispensable de souscrire à une assurance spécifique.
En effet, les assurances classiques ne sont pas toujours valables dans le cadre d’une location temporaire. L’assurance va alors couvrir le propriétaire contre tous les éventuels dommages réalisés par les vacanciers.
Quid du paiement des vacanciers?
Un autre point-clé est relatif au paiement de la location saisonnière par les vacanciers. En règle générale, le propriétaire demande un paiement partiel afin de valider la réservation.
Cette acompte peut osciller entre 20 et 50 % du prix total de la location saisonnière.
Concernant les moyens de paiement, il peut s’agir d’un virement bancaire (le moyen le plus sécurisé), d’un chèque, d’espèces ou via PayPal (utile pour limiter les frais si les vacanciers sont étrangers). Soulignons que PayPal permet de payer par carte bancaire, ce qui peut grandement faciliter la réservation d’une location saisonnière.
Gestion des annulations
Même si cela arrive rarement, les annulations constituent une inquiétude de taille pour les propriétaires. Comme évoqué plus haut, il est essentiel de verrouiller la réservation en demandant un acompte, des arrhes ou le versement anticipé de la caution.
Aussi, il faut préciser les conditions d’annulation via un modèle de contrat de location saisonnière. Des pénalités d’annulation pouvant être appliquées et s’élèvent généralement entre un pourcentage du montant total ou carrément de l’intégralité de la somme précisée par le contrat. Cela en fonction du délai entre la date d’annulation et le début du contrat.
Dans la majeure partie des cas, plus l’annulation est tardive et plus la somme due par les vacanciers est élevée. Selon que l’annulation soit demandée par le propriétaire ou les vacanciers, soulignons que cette prérogative est bilatérale (celui qui annule est pénalisé).
Les bonnes pratiques pour éviter le « Phishing »
Dans un autre registre, il est essentiel de connaître les données-clés relatives au « Phishing ». Cette pratique consiste à se faire pirater son identité en ligne. Par exemple, un pirate informatique peut obtenir vos identifiants (ceux utilisés pour proposer votre location saisonnière en ligne) et se faire passer pour vous. Au final, il va gérer les échanges avec les potentiels vacanciers et recevoir les paiements.
Le risque est évident pour les propriétaires, mais aussi pour les vacanciers. Ceux-ci doivent se prémunir en prenant garde à plusieurs éléments dont le nom de l’adresse e-mail (elle ressemble souvent à celle du site consulté) et le contenu (présence de nombreuses fautes ou texte rédigé en anglais). Pour éviter le Phishing, il est préconisé de demander un contact téléphonique.
Bien communiquer avec les vacanciers
Au-delà de toutes ces considérations contractuelles et légales, n’oublions pas que la relation avec les vacanciers est centrale pour une location saisonnière réussie. Dès les premiers échanges, il est indispensable de répondre aux requêtes avec précision et courtoisie.
En se mettant à la place du locataire, il est possible de mieux comprendre ses inquiétudes (coût, précisions sur le bien immobilier, etc…). Aussi, il est recommandé de tout détailler afin d’éviter toutes mauvaises surprises (équipements mis à la disposition notamment) et de rendre son annonce attractive (évoquer les loisirs à proximité par exemple).
En somme, la location saisonnière est un réel plus pour ses finances, mais cela demande du temps, de l’énergie et de l’empathie.