Les exploitants agricoles vont-ils vendre directement leur production au consommateur ?
On entend constamment les exploitants agricoles se plaindre de la pression qu’ils subissent de la part de la grande distribution sur le prix d’achat de leurs productions.
Quelles possibilités ont les exploitants agricoles pour améliorer leurs revenus
Bien évidemment la solution la plus simple serait d’obtenir une augmentation des prix pratiqués par la grande distribution.
Clairement cette solution, idéale pour les exploitants agricoles, est systématiquement rejetée par les distributeurs sous le double prétexte de la concurrence d’une part et de la protection du pouvoir d’achat des consommateurs.
Le souci de la concurrence pourrait être évité à condition que tous les distributeurs s’accordent sur un taux d’augmentation des prix d’achat également respecté par tous. Opération difficile, voire impossible à mettre en œuvre.
Mais même si cela était accepté et mis en place, ce serait alors la masse des consommateurs qui lèverait un bouclier de protestation contre la montée subite du prix des produits agricoles.
La vente directe par les exploitants agricoles
Il existe déjà de petites exploitations qui vendent directement aux particuliers. Ces derniers viennent sur le lieu pour se servir eux-mêmes, parfois même en cueillant les légumes dans les champs.
D’autres exploitants agricoles ont déjà pris le chemin du web pour vendre directement sur internet leur production. Ils suppriment ainsi la marge du distributeur ce qui leur permet de vendre mieux et moins cher. Le particulier apprécie.
La difficulté pour les exploitants agricoles de taille moyenne, voire grosse, est de gérer la logistique de livraison par petits colis. Cette étape de la vente en ligne implique un outillage conséquent en termes de machine à emballer.
S’y ajoutent les coûts de manutention et de transport qui grèvent les prix lorsque la commande n’est pas importante.
On voit ainsi que la solution visant à répondre aux attentes des exploitants agricoles sur l’augmentation de leurs revenus, n’est pas évidente et que le cercle vertueux capable de satisfaire tous les acteurs de la chaîne alimentaire n’est pas encore trouvé.