Ne pas laisser trainer un mauvais payeur
Les retards de paiement sont un sport national en France dans les relations commerciales entre les entreprises. Non pas parce que les dirigeants sont mauvais payeur, mais plutôt par ricochet : on te payera lorsqu’on aura été payé.
De fait, si le payeur doit pour payer attendre d’être payé par celui qui doit le payer, lequel ne payera que lorsqu’il aura été payé par celui qui doit le payer…on n’en finit plus !
Les délais légaux
Le code du commerce a prévu des délais de paiement légaux qui se situent à 30 jours de la date de facture. Toutefois les délais convenus en usage courant sont généralement au maximum de 60 jours ou bien à 45 jours fin de mois.
Il n’empêche que ces délais légaux sont très souvent confortablement dépassés par les débiteurs.
Ne pas laisser trainer le mauvais payeur
L’un des grands principes en matière de recouvrement de créances est de ne pas laisser trainer le mauvais payeur.
Il s’agit d’être capable de faire la différence entre un retard de paiement exceptionnel et celui récurrent dont le débiteur fait un usage exagéré.
Pour un client qui est généralement ponctuel dans ses paiements, un retard non déclaré de quelques jours ne fera l’objet d’aucune remarque. Si ce retard atteint un mois, une lettre de relance simple devrait suffire à déclencher un paiement oublié.
Pour un mauvais payeur identifié comme tel, la meilleure solution est d’agir sans délai.
Une simple lettre de rappel dans la semaine qui suit la date d’échéance convenue.
Une lettre de relance, en recommandé avec accusé de réception, dans les 8 jours suivants l’envoi de la lettre rappel. Ce document est l’étape préalable à l’escalade du recouvrement et démontre de la volonté du fournisseur de ne pas accepter implicitement de délais supplémentaires.
Sans réponse de la part du débiteur et surtout sans aucun paiement effectué dans ce laps de temps, l’étape suivante consistera à envoyer une mise en demeure en recommandé.
Sans règlement il conviendra de confier le dossier à un organisme de recouvrement ou auprès d’un huissier.